Chaque année, elles sont au moins 200 000 victimes en France à traverser l’épreuve de la fausse couche. Pourtant, les femmes ne disposent toujours pas de droits, que ce soit en termes d’accompagnement psychologies ou d’arrêts maladie. En 2023, les choses pourraient bien évoluer.
Une femme enceinte sur 4 voit sa grossesse menée vers la fausse-couche
En France, ce sont chaque année plus de 200 000 femmes qui traversent la perte de leur enfant avant même que celui-ci ne soit né. La fausse couche peut intervenir à tout moment lors d’une grossesse et provoque chez les victimes bon nombre de douleurs, qu’elles soient physiques ou émotionnelles. Entre hémorragies, douleurs utérines et dépressions, les femmes ayant subit une fausse couche sont bien souvent désemparées mais ne bénéficient toujours pas de droits particuliers.
Pour reconnaître la douleur de ces femmes à sa juste valeur, le gouvernement compte bien en 2023 déployer de nouvelles mesures. Dans une récente interview publiée par Elle, la Première ministre Elisabeth Borne à dévoilée les prémices d’un projet de loi qui pourrait bien permettre aux victimes de fausses couches de pouvoir faire le deuil d’une grossesse n’ayant pas été menée à son terme.
De nouvelles règles concernant les arrêts de travail des victimes de fausses couche
Car si actuellement, les médecins traitants restent humains et délivrent des arrêts de travail aux femmes qui viennent de subir une fausse couche, celles-ci sont nombreuses à ne pas s’en saisir, faute de délais de carence équivalents à 4 jours pouvant peser sur leur budget. Désormais, en cas de souci dans une grossesse, les victimes pourront profiter d’indemnités journalières immédiates afin de se remettre de cette étape difficile sans souci financier.
Cet arrêt de travail particulier pourra être délivré au sein des hôpitaux ou chez un médecin traitant sans qu’aucune démarche particulière n’ait à être réalisée par les mères en deuil de leur enfant.
Un budget de 8 millions d’euros prévu par l’ Assurance maladie pour protéger les femmes
Pour pouvoir financer les arrêts de travail des victimes de fausse couche ainsi que les autres dispositifs mis en œuvre pour accompagner les femmes dans cette épreuve, l’Assurance maladie a prévu un budget équivalent à 8 millions d’euros. Nécessaire, la prise en charge des femmes qui rencontrent de telles difficultés est la priorité du moment. En effet, quel que soit le moment dans la grossesse où les femmes subissent la perte de leur enfant, leur peine atteint non seulement leur intégrité physique mais également leur santé mentale.
Les conséquences psychologiques de la fausse-couche enfin prises en charge en 2023
En plus d’un accompagnement médical certain, l’Etat souhaite aussi prendre en charge les conséquences psychologiques d’une fausse couche qui pèsent sur les femmes. En effet, se remettre mentalement d’une telle épreuve peut être difficile et long et des séquelles peuvent entraver le quotidien des victimes, ainsi que compromettre leur chance de concevoir à nouveau.
En moyenne, ce n’est pas moins d’une femme sur trois qui souffre d’au moins l’une des pathologies suivantes après une fausse couche :
- reviviscence ;
- stress post-traumatique ;
- évitement ;
- hypervigilance neurovégétative ;
- dépression…
C’est pourquoi, au cours de l’année 2023, les femmes ayant subi la perte de leur enfant pourront profiter d’un accompagnement psychologique complet et entièrement gratuit. Les sages orienteront les victimes vers ce dispositif facultatif mais conseillé pour passer ce cap difficile.
Une nouvelle loi dévoilée officiellement lors de la journée des femmes
Le 8 décembre 2023, jour où les femmes sont chaque année célébrées en France, la première ministre Elisabeth Borne énoncera les modalités de ce projet de loi nécessaire. A l’heure où de multiples manifestations sont prévues pour protéger les droits des femmes, l’annonce de cette mesure devrait permettre à bon nombre de victimes de fausses couche d’être enfin entendues et de voir leur douleur reconnue.