Lorsque vous vous occupez quotidiennement d’un parent malade ou d’un parent en fin de vie, des aides peuvent vous être octroyées. En effet, différents dispositifs vous permettent d’être indemnisés, notamment lorsque votre soutien empiète sur votre vie professionnelle. Découvrez vos droits.
Quelles sont les aides financières prévues pour ceux qui soutiennent un parent malade ?
Si un proche parent ou un enfant est en situation de handicap ou qu’il est atteint d’une maladie, votre présence à son chevet peut être utile. Si vous exercez une activité professionnelle, cette épreuve peut impacter votre emploi et par conséquent vos revenus. Afin de minimiser les pertes, diverses prestations sociales peuvent vous être délivrées.
Le dédommagement de la prestation compensatrice du handicap
Lorsqu’une personne en situation de handicap perçoit la PCH, une aide supplémentaire peut prendre en charge une éventuelle aide humaine. Afin de rémunérer l’aidant familial qui prend soin au quotidien de son proche malade, un dédommagement est prévu par cette prestation sociale.
Qui peut bénéficier du dédommagement de la PCH ?
Pour être indemnisée par cette aide, la personne malade doit être totalement dépendante. Cela signifie que son état de santé nécessite une présence quotidienne pour l’aider à réaliser certains actes essentiels. Ainsi, le proche aidant peut solliciter ce droit auprès de la MDPH.
À combien s’élève le montant de la PCH ?
Si vous exercez une activité professionnelle et que vous envisagez de réduire votre temps de travail, voire de quitter votre poste pour vous occuper d’un proche malade, cette aide peut s’élever à 6,65 € par heure passée au chevet de votre parent. En revanche, si vous êtes actuellement sans emploi, son montant est de 4,43 € de l’heure.
L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé
Lorsqu’un enfant est porteur d’un handicap, la lourdeur de sa maladie doit parfois être prise en charge à temps complet par l’un de ses parents. Si vous assumez cette charge, vous pouvez peut-être prétendre au versement de l’AEEH. Cette aide sociale mensuelle vous permet d’assumer les dépenses propres à votre enfant et de bénéficier d’une compensation en fonction du temps que vous consacrez à ses soins.
Qui peut bénéficier de l’AAEH ?
Pour obtenir cette aide, certaines conditions sont requises :
- votre enfant de moins de 20 ans présente un taux d’invalidité supérieur à 80 % ;
- il vit au sein de votre foyer ;
- vous êtes résident français.
Quel est le montant de cette aide sociale ?
Le montant de cette aide versée après études de la MDPH varie en fonction de la catégorie dans laquelle se situe votre enfant handicapé. Celui-ci peut varier entre 142,70 € et 1 353,60 €.
La majoration tierce personne
Si votre proche malade perçoit une pension d’invalidité, il est possible que celle-ci lui ouvre des droits à la majoration tierce personne. Cette aide intervient pour rémunérer un proche qui se rend disponible pour lui apporter les soins nécessaires. Chaque année, elle est revalorisée et n’est jamais taxée.
Qui peut bénéficier de cette aide ?
Les personnes en situation de handicap indemnisées par une pension d’invalidité peuvent solliciter ce droit dès lors qu’elles ont recours à une aide extérieure. Lorsqu’un parent les accompagne dans les gestes de la vie quotidienne, cette majoration leur permet de le rémunérer.
À combien s’élève le montant de cette majoration ?
Cette année, le montant de cette majoration déployée par la CPAM atteint 1 210,90 €. Elle offre un véritable salaire au proche aidant concerné.
Droits au chômage
Dans certaines situations, il est possible que de s’occuper d’un proche malade ou en fin de vie vous permette de percevoir les allocations chômage. Pour cela, vous devez établir un contrat de travail avec votre parent et vous inscrire à Pôle emploi. Cette démarche vous permet d’être indemnisé chaque mois par l’organisme.
Notez que si vous quittez un emploi pour accompagner un proche dans la maladie, vos droits au chômage sont perdus. Cependant, après 4 mois, vous pouvez réitérer votre demande d’ARE pour tenter d’être indemnisé par l’organisme.
Droits à la retraite
En plus d’obtenir des avantages fiscaux, le proche aidant continue à cotiser des points retraite lorsqu’il prend soin au quotidien d’un parent malade. En effet, que vous cessiez de travailler ou que vous exerciez une activité à temps partiel, votre statut d’aidant vous permet d’être affilié à l’assurance vieillesse des parents au foyer et de cumuler des droits.
Quels congés peuvent être sollicités lorsque vous accompagnez un proche malade ?
Si vous envisagez de réduire, voire de stopper votre activité professionnelle pour rester auprès d’un proche en fin de vie ou malade, des solutions existent et peuvent être négociées avec votre employeur.
Le congé du proche aidant
Pour vous occuper d’un proche qui nécessite une présence au quotidien, vous pouvez interrompre momentanément votre activité salariée en sollicitant auprès de votre employeur un congé du proche aidant. Pendant la durée de ce congé, une allocation journalière vous sera versée. Celle-ci peut vous être adressée durant 66 jours.
Qui peut profiter de ce congé ?
Pour être éligible à ce dispositif, vous devez accompagner votre conjoint, un parent ou votre enfant dans la maladie. Après avoir fait part à votre employeur de vos besoins, vous pourrez vous rendre disponible pour votre parent malade tout en étant indemnisé.
À combien s’élève l’allocation journalière du proche aidant ?
Lorsque vous prenez congé pour vous occuper d’un proche malade, une aide quotidienne appelée AJPA équivalente à 62,44 € peut vous être versée. Pour l’obtenir, vous devez en faire la demande auprès de votre CAF.
Le congé de présence parentale
Si votre enfant de moins de 20 ans rencontre des problèmes de santé qui nécessitent votre présence au quotidien, vous pouvez solliciter le congé de présence parentale. Durant 310 jours, ce congé particulier vous permet de prendre soin de votre petit sans craindre de perdre votre emploi.
Notez que cette démarche vous donne droit à l’allocation journalière du proche aidant.