Cet été encore, les automobilistes ont subi la hausse des prix du carburant. À la pompe, il n’est désormais plus rare de voir le coût du litre de diesel et de SP95-E10 atteindre quasiment 2 €. Soucieux de permettre aux Français de continuer à se déplacer, notamment pour se rendre sur leur lieu de travail, le président Emmanuel Macron a annoncé hier l’arrivée prochaine d’une nouvelle aide au carburant de 100 €. Voici ce que l’on sait à ce sujet.
Quelles difficultés rencontrent actuellement les Français vis-à-vis du carburant ?
Depuis plusieurs mois maintenant, les citoyens se heurtent à nouveau à des difficultés concernant le prix du carburant. En effet, après moult pénuries et fluctuations de prix, les tarifs à la pompe atteignent à nouveau des sommets. Pour pouvoir faire le plein de diesel, les automobilistes doivent approximativement s’acquitter de 1,94 € pour un litre de diesel tandis que le litre de SP95E10, lui, atteint en moyenne 1,93 €.
Les premières victimes de la hausse des prix du carburant sont les travailleurs modestes, soumis à l’obligation de se déplacer pour exercer leur métier. Pour les salariés rémunérés au SMIC et dont les locaux ne sont pas accessibles en transport en commun, aucune alternative n’est possible. Pour protéger le pouvoir d’achat de ces derniers, le gouvernement propose certaines solutions et aides à l’achat de carburant.
Que propose le gouvernement pour lutter contre la hausse des prix du carburant ?
En direct au JT de 20 heures ce dimanche 24 septembre, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé diverses solutions pour aider les plus modestes à surmonter la hausse des prix du carburant. Conscient des difficultés rencontrées par les travailleurs, le chef d’État propose des aides et des dispositifs concrets pour éviter que les coûts à la pompe atteignent des sommets.
Une nouvelle aide de 100 € pour aider les travailleurs
Comme en janvier dernier, une indemnité carburant devrait permettre aux automobilistes les plus modestes de réduire leurs dépenses lorsqu’ils se rendent à la station essence pour faire le plein. Équivalente à 100 €, cette aide que l’on imagine à nouveau versée automatiquement sur le compte en banque de ses bénéficiaires après une demande en ligne devrait bientôt soulager le porte-monnaie des citoyens déjà fortement impacté par l’inflation qui sévit encore dans les grandes surfaces.
Un maintien du prix du carburant à moins de 2 € le litre
Pour éviter une flambée des prix du carburant encore plus impressionnante, Emmanuel Macron annonce également que dès cette semaine, des négociations auront lieu directement avec les distributeurs et raffineurs. Tout comme TotalEnergies, ces derniers devront s’engager à appliquer des tarifs inférieurs à 2 €, quitte à proposer aux automobilistes du carburant à prix coûtant.
Davantage de transparence concernant le coût du carburant
Par ailleurs, l’État s’engage également à réclamer davantage de transparence pour analyser les marges encaissées par les distributeurs et raffineurs. Pour Emmanuel Macron, déceler qui sont les acteurs qui profitent de la crise actuelle pour s’enrichir est crucial. Ce dernier se dit prêt à déployer de nouveaux moyens de pression si nécessaire pour protéger le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent.
Qui seront les Français éligibles à l’aide de 100 € pour le carburant ?
Dans son discours, le Président de la République est toutefois particulièrement clair lorsqu’il évoque les bénéficiaires de l’aide pour le carburant. Tous les travailleurs ne pourront bénéficier de ce coup de pouce. Les salariés les plus modestes qui perçoivent chaque mois moins de 1 314 € net pour une personne seule et moins de 3 941 € net pour un couple avec 2 enfants pourront bel et bien compter sur l’indemnité carburant pour compenser la hausse des prix pratiqués par les stations-service.
Les distributeurs devront-ils vendre le carburant à perte ?
Si au cours des derniers jours, Élisabeth Borne avait évoqué la possibilité de contraindre les distributeurs à vendre à perte leur carburant, le projet a été abandonné. En effet, cette option ne sera pas incluse dans le texte du projet de loi de Finances pour 2024, comme l’explique Emmanuel Macron, mais pourra toutefois être brandie comme menace auprès des distributeurs de carburant dans le cas où ils ne respectent pas leur engagement de vente à prix coûtant.