Toujours dans l’optique de lutter contre le harcèlement scolaire, le gouvernement déploie un questionnaire d’autoévaluation qui sera prochainement distribué aux élèves. L’objectif de cette enquête anonyme est de détecter le plus tôt possible les situations à risque afin de les prendre en charge dans les plus brefs délais. Voici à quoi va ressembler le formulaire remis aux enfants dans les prochaines semaines.
Quel est le nouveau plan du gouvernement pour lutter contre le harcèlement scolaire ?
Pour continuer sa lutte contre le harcèlement scolaire, l’État ne cesse de déployer de nouveaux dispositifs au sein même de ses établissements. Après la mise en œuvre du programme Phare, le déploiement d’applications mobiles et de lignes téléphoniques spécifiques, le gouvernement lance une campagne qui vise à récolter un maximum d’éléments pour endiguer le phénomène.
À l’heure où l’on recense de plus en plus de suicides et de comportements à risques dus aux sévices subis par les jeunes à l’école, au collège ou sur les réseaux sociaux, l’État a décidé de distribuer au cours des prochaines semaines, un questionnaire d’autoévaluation. Les élèves, durant leur temps scolaire, devront remplir une enquête conçue par des spécialistes de l’enfance afin de permettre aux équipes enseignantes de détecter et de prévenir des situations à risque.
À quoi va ressembler le questionnaire d’autoévaluation distribué aux élèves ?
Le questionnaire d’autoévaluation qui sera prochainement distribué aux élèves comportera jusqu’à 44 questions auxquelles les enfants seront invités à répondre. Pendant le temps scolaire, deux heures seront dédiées à un temps d’échange autour du harcèlement scolaire et des équipes pédagogiques seront présentes pour répondre aux questions que peuvent se poser les jeunes au sujet de ce formulaire. Des données sur le bien-être des enfants à l’école, en dehors du temps scolaire et sur Internet seront récoltées avec l’accord des concernés.
Des questions en lien avec le cyberharcèlement
Une partie du questionnaire d’autoévaluation sera dédiée à l’utilisation de l’outil informatique. Les enfants seront invités à répondre à des questions qui concernent les réseaux sociaux et la vie privée. Le but étant d’estimer la proportion d’élèves ayant déjà subi des insultes, des humiliations ou même la diffusion d’images ou de vidéos prises et publiées parfois à leur insu.
Une prise en compte du bien-être de l’enfant à l’école
D’autres questions au sujet du bien-être de l’enfant à l’école seront aussi présentes sur le questionnaire d’autoévaluation. Savoir si un élève se sent seul à la récréation, s’il subit des moqueries, s’il a déjà eu à faire face à des violences physiques ou au vol de ses effets personnels sont autant de données essentielles pour détecter d’éventuelles situations de harcèlement scolaire dans un établissement et pour en venir à bout.
Une évaluation des difficultés des élèves en dehors de l’école
Enfin, le formulaire aborde aussi le bien-être de l’enfant à l’extérieur de l’établissement scolaire. Sur ce document, les élèves pourront confier d’éventuelles angoisses à l’idée de retourner au collège, des difficultés à faire leurs devoirs ou même un sentiment de solitude ou d’abandon causé par l’absence d’amis. Des peurs, des douleurs ou même des rumeurs qui pèsent sur le quotidien des victimes de harcèlement scolaires pourront être ainsi prises en considération par l’État qui est soucieux de leur apporter des solutions au plus vite.
Qui sont les élèves concernés par le questionnaire d’autoévaluation contre le harcèlement scolaire ?
Dès le CE2 et jusqu’au lycée, les élèves seront invités à compléter le questionnaire d’autoévaluation prochainement distribué par leur chef d’établissement. Les élèves les plus âgés pourront ainsi témoigner de situations vécues tandis que les plus jeunes, eux, seront pris en charge beaucoup plus rapidement pour éviter de nouveaux drames.
Quand est-ce que le questionnaire contre le harcèlement scolaire sera distribué aux élèves ?
Le gouvernement se veut réactif dans sa lutte contre le harcèlement scolaire. Loin de reporter le moment d’apporter des solutions et du soutien aux victimes, ce dernier compte, dès la prochaine rentrée, détecter les comportements et les situations à risque. Du 9 au 15 novembre prochain, les élèves se verront remettre le questionnaire d’autoévaluation par leurs responsables pédagogiques et bénéficieront de deux heures pour le compléter.
Ce questionnaire est-il anonyme ?
Pour inciter les enfants à se confier, le questionnaire déployé par l’État se veut totalement anonyme. Chaque élève pourra ainsi attester en toute confidentialité de ses expériences à l’école, sur le web ou en dehors du lycée sans crainte d’être jugé ou confronté à ses agresseurs.
Ce questionnaire est-il obligatoire ?
Non. Les enfants qui ne souhaitent pas compléter le document peuvent tout à fait refuser de le remplir. L’objectif étant de favoriser le bien-être à l’école et non pas de remuer des traumatismes existants, les élèves conservent le choix de remplir ou non le questionnaire et ne seront nullement sanctionnés s’ils décident de ne pas répondre aux questions posées.
Quelle autre action sera mise en œuvre par les établissements scolaires pour lutter contre le harcèlement scolaire ?
Pour que les établissements scolaires soient encore davantage mobilisés dans la lutte contre le fléau qu’est le harcèlement scolaire, d’autres mesures ont été prises. Désormais, les écoles, collèges et lycées devront rejoindre obligatoirement la plateforme numérique du programme Phare pour être toujours plus habilités à déceler et mettre un terme dans les plus brefs délais aux situations à risques qu’ils pourraient rencontrer.