En France, confier son enfant à une nounou représente un budget beaucoup plus élevé que lorsqu’on fait appel aux services d’une crèche municipale. Pourtant, faute de places vacantes dans de telles structures, bon nombre de salariés modestes sont contraints de choisir le mode de garde le plus onéreux pour pouvoir continuer à exercer leur activité professionnelle. Pour que de telles inégalités disparaissent, l’État évoque des solutions qui, dès 2025, devraient mener vers une baisse du coût des recours à une assistante maternelle.
Le recours à une assistante maternelle est-il plus cher qu’une place en crèche ?
Face aux multiples pénuries de places en crèches auxquelles se heurtent les parents qui exercent une activité professionnelle, les petits budgets sont parfois contraints de revoir leurs plans lorsqu’il s’agit de choisir un mode de garde pour leurs enfants. En effet, s’il est évident que confier son bambin à une crèche municipale coûte moins cher que de faire appel aux services d’une assistante maternelle, les ménages les plus modestes n’ont parfois pas d’autre choix que de contacter une nounou pour reprendre à temps le chemin du travail.
Un reste à charge plus important chez l’assistante maternelle
Pourtant, en confiant un nourrisson à une assistante maternelle, les travailleurs doivent parfois se délester d’une bonne partie de leur salaire. En effet, malgré des aides sociales prévues pour aider les parents à financer leur mode de garde, le recours à une professionnelle de la petite enfance agréée génère toujours un reste à charge bien supérieur à celui qui peut parfois exister lorsqu’on confie son petit à une crèche.
Des tarifs fixés en fonction des revenus des parents dans les crèches
Au sein des crèches municipales déployées sur le territoire, les enfants sont bien souvent confiés en contrepartie de mensualités qui sont calculées en fonction du quotient familial des parents. En clair, les salariés les plus modestes peuvent pour quelques euros seulement faire garder leurs petits grâce à un financement partiel de leur accueil par la prestation de service unique qui intervient en plus du complément de libre choix du mode de garde.
Qu’envisage l’État pour mettre un terme à ces inégalités ?
Face à de telles inégalités et aux difficultés rencontrées par les salariés modestes contraints d’engager une assistante maternelle dont le coût est onéreux faute d’une place en crèche, le gouvernement évoque de nouvelles solutions. Toujours dans l’optique de favoriser l’insertion professionnelle des Français et d’aider ces derniers à conserver leur pouvoir d’achat, l’État a décidé de revoir prochainement les modalités de calcul du complément de libre choix du mode de garde.
Dans les mois à venir, les salariés dont les enfants sont confiés à une crèche municipale ou à une assistante maternelle devraient bénéficier des mêmes droits et les disparités qui concernent le reste à charge des foyers devraient être amenées à disparaître.
Quel sera le coût d’une assistante maternelle en 2025 ?
En 2025, lorsque la réforme du complément mode de garde sera effective, les Français qui confient leur petit jusqu’à l’âge de 6 ans à une crèche, une halte-garderie ou à une assistante maternelle devraient voir le montant de leur reste à charge être le même. Les salariés modestes contraints d’engager une professionnelle de la petite enfance pourront alors réaliser chaque mois jusqu’à 194 € d’économies dès lors qu’ils vivent en couple, perçoivent moins de 4000 € par mois et sollicitent 200 heures de garde auprès d’une assistante maternelle.
Qui sont les Français avantagés par cette baisse du coût d’une assistante maternelle ?
Si l’ensemble des familles qui font appel aux services d’une assistante maternelle, faute de place vacante en crèche, devrait accueillir avec optimiste la bonne nouvelle, c’est bel et bien pour les parents isolés et les salariés modestes que la réforme du complément mode de garde que les choses pourraient enfin changer.
En effet, chaque mois, les travailleurs qui perçoivent de menues ressources doivent parfois se délester de plusieurs centaines d’euros pour pouvoir continuer à exercer leur métier. Dès 2025, ces derniers profiteront d’une prise en charge plus conséquente de leur reste à charge afin de bénéficier d’un pouvoir d’achat enfin plus conséquent.
Des solutions sont-elles évoquées pour les parents divorcés ?
Si jusqu’alors, seules les allocations familiales pouvaient être partagées entre les parents divorcés ou séparés, le CMG devrait bientôt lui aussi être divisé en 2025. Pour que les parents divorcés qui financent à parts égales le mode de garde de leurs enfants puissent chacun percevoir les indemnités versées par la CAF, des dispositifs prévus pour partager les droits seront prochainement déployés.