La bourse sur critères sociaux est un soutien vital pour de nombreux étudiants, mais est-il possible de la cumuler avec des revenus salariés sans perdre ses droits ? Découvrez les conditions à respecter, les exceptions à connaître et l’impact de l’exercice d’une activité professionnelle sur le montant de votre bourse si vous décidez de travailler pendant vos études.
Qu’est-ce que la bourse sur critères sociaux ?
La bourse sur critères sociaux est une aide financière attribuée aux étudiants en France en fonction des revenus perçus par leur famille. Elle vise à faciliter l’accès à l’enseignement supérieur pour les jeunes issus de milieux modestes. Les montants alloués dépendent du revenu fiscal des parents, de la composition familiale et de la distance entre le domicile familial et le lieu d’études.
Ce soutien est essentiel pour de nombreux étudiants, leur permettant de se concentrer sur leurs études sans avoir à se soucier constamment de leurs finances.
665 000 étudiants concernés en 2023
Durant l’année universitaire 2022-2023, 665 000 étudiants ont bénéficié de cette bourse en France, selon les données fournies par le ministère de l’Enseignement supérieur. Ce chiffre illustre l’importance de cette aide pour un grand nombre de jeunes qui, sans cela, auraient des difficultés à poursuivre leurs études dans de bonnes conditions.
Cette aide représente une bouée de sauvetage pour beaucoup, même si elle ne suffit pas toujours à couvrir toutes les dépenses liées à la vie étudiante.
Un coup de pouce parfois insuffisant pour les étudiants
Bien que la bourse sur critères sociaux soit un soutien financier de taille, elle s’avère souvent insuffisante pour couvrir l’ensemble des dépenses des étudiants. Frais de logement, alimentation, transports, matériel pédagogique… ces coûts peuvent rapidement s’accumuler, laissant peu de marge pour des activités sociales ou des imprévus.
C’est pourquoi de nombreux étudiants sont contraints de chercher un emploi à temps partiel pour subvenir à leurs besoins tout en poursuivant leurs études.
Peut-on percevoir des revenus salariés en complément d’une bourse ?
La bonne nouvelle pour les étudiants est que oui, il est possible de percevoir des revenus salariés tout en continuant à toucher une bourse du Crous.
Cette possibilité permet à de nombreux jeunes de compléter leur budget tout en profitant de l’aide financière de l’État. Toutefois, cette situation n’est pas sans condition. Il est essentiel de comprendre les règles spécifiques qui encadrent ce cumul pour éviter de perdre ses droits à la bourse.
Quelles sont les conditions à respecter pour ne pas perdre sa bourse ?
Pour maintenir le bénéfice de sa bourse tout en travaillant, l’étudiant doit respecter certaines conditions strictes. Premièrement, il doit demeurer assidu aux cours et aux examens, une exigence qui vise à garantir que l’emploi ne nuit pas à la réussite de ses études. Deuxièmement, l’étudiant ne doit pas être inscrit à France Travail (anciennement Pôle emploi). S’il l’est, il devra se désinscrire avant de demander ou de conserver sa bourse, en fournissant une attestation de radiation.
Quelles exceptions rendent impossibles le cumul bourse étudiante et revenus salariés ?
Il existe toutefois des exceptions où le cumul d’une bourse avec un emploi est impossible. Par exemple, les étudiants en contrat d’apprentissage, de professionnalisation ou en congé individuel de formation ne peuvent pas toucher de bourse.
De même, ceux qui ont réussi un concours d’internat (en médecine, par exemple) ou qui sont fonctionnaires (comme les apprentis professeurs) perdent leur droit à cette aide. Ces restrictions visent à éviter les situations de double financement public.
Vais-je voir le montant de ma bourse diminuer si j’exerce une activité professionnelle ?
Bien que le cumul d’une bourse et d’un emploi soit autorisé, il est possible que le montant de la bourse soit révisé à la baisse en fonction des revenus générés par l’étudiant.
En effet, si les revenus de l’étudiant dépassent un certain seuil, cela peut entraîner une augmentation du revenu fiscal des parents, impactant ainsi le montant de la bourse deux ans plus tard, puisque celle-ci est calculée sur les revenus de l’année N-2.
Par exemple, un étudiant qui gagne plus de 5 300 € en 2024 pourrait voir sa bourse diminuer en 2026, une donnée à garder à l’esprit pour éviter les mauvaises surprises.