Souvent évoqué durant l’année 2023, où la flambée des prix a mis à mal le budget de nombreuses familles françaises, le chèque alimentaire ne sera finalement pas versé en 2024. Jugée trop chère pour les finances publiques, cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022, qui aurait pu accompagner de nombreux foyer modeste dont le pouvoir d’achat est impacté par l’inflation, ne verra pas le jour. Lumière sur ce que l’on sait de ce retournement de situation.
Qu’est-ce que le chèque alimentaire évoqué par l’État en 2023 ?
Ces derniers mois, les Français les plus modestes ont vu leur pouvoir d’achat subir de plein fouet l’inflation. La hausse des prix du carburant, des factures d’énergie et de l’alimentation a en effet impacté le porte-monnaie des plus démunis. Pour aider ces derniers à lutter contre la hausse des prix, le gouvernement a longtemps communiqué au sujet du déploiement d’un chèque alimentaire, prévu pour compenser le fait que tout à augmenté dans les rayons des supermarchés.
Une aide sociale délivrée aux foyers modestes
En 2023, l’État avait effectivement évoqué le projet de délivrance de chèques alimentaires qui devaient accompagner financièrement plus de 8 millions de français. Les étudiants, les familles précaires et monoparentales ainsi que les retraités modestes attendaient de pied ferme ce geste qui devait intervenir au cours de l’année 2024.
Un coup de pouce pour lutter contre la hausse des prix
Car pour se nourrir, les Français les moins bien indemnisés doivent sans cesse faire de savants calculs. À l’heure où tout augmente, le panier de courses n’est pas en reste et ceux qui disposent de faibles ressources doivent bien souvent se restreindre pour s’alimenter tout le mois. Dans les supermarchés, à la pompe ou sur les factures d’électricité, l’inflation est encore bien présente et commence à peser sur le moral et le budget des plus démunis.
Le chèque alimentaire sera-t-il versé aux familles en 2024 ?
Pourtant, le gouvernement fait marche arrière. Dans son élocution du 7 janvier, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie annonce « enterrer la politique de chèques ». Malgré de nombreuses communications au sujet de son expérimentation pendant l’année 2023, le chèque alimentaire ne verra finalement pas le jour et les foyers en difficulté devront trouver d’autres alternatives que les 100 € tantôt promis puis enterrés par un gouvernement conscient des dépenses que le dispositif engendre.
Pour quelles raisons l’État ne retient-il finalement pas le versement du chèque alimentaire ?
Pour expliquer ce revirement de situation, le ministre présent sur le plateau de France 3 dimanche dernier expose deux raisons. Le coût que représente l’expérimentation et la promesse prochaine de retrouver des tarifs abordables au sein des grandes surfaces.
Des dépenses trop lourdes pour les finances publiques
Selon un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales, le coût du déploiement du chèque énergie serait compris entre 1,5 milliard et 3,5 milliards d’euros chaque année, soit des dépenses trop lourdes pour les finances publiques. Faute de moyens, l’État fait marche arrière et annonce que ce dispositif ne sera finalement pas mené à son terme.
Des baisses de prix à prévoir dans les mois à venir
Aussi, des négociations concernant les prix de la viande, du beurre, des huiles et de la volaille sont actuellement en cours. D’ici fin janvier, l’État a bon espoir de voir ces produits du quotidien prisés des Français retrouver des tarifs abordables tandis que certains distributeurs semblent enclins, eux aussi, à revoir leurs prix.
Que propose l’État pour lutter contre l’inflation en l’absence de chèque alimentaire ?
Loin d’oublier les plus modestes qui sont chaque mois en difficulté pour s’alimenter, le gouvernement évoque de nouvelles solutions. Une aide financière, prévue pour accompagner les Restos du cœur, les banques alimentaires et d’autres associations pourrait bien être déployée en lieu et place des chèques alimentaires qui ne verront finalement pas le jour.