Promouvoir et assurer la pleine et égale jouissance de tous les droits et libertés fondamentaux des personnes porteuses de handicap, c’est aujourd’hui l’un des enjeux majeurs des pouvoirs publics pour créer une société plus inclusive et solidaire. En ce sens, l’accès des enfants handicapés aux crèches et l’ensemble des structures collectives d’accueil, sans discrimination d’aucune sorte, est une obligation légale affirmée par l’ensemble des textes en vigueur. Ce quels que soient l’âge, la nature du handicap et les difficultés qui pourraient en découler.
Crèche et handicap : pour quels bénéfices ?
Lien social, confiance en soi, ouverture aux autres, interaction, vivre ensemble, autonomie… l’inclusion en crèche est bénéfique aussi bien pour les enfants en situation de handicap que pour les autres.
Pour les enfants porteurs de handicap, la crèche est le premier lieu de collectivité. Ils peuvent bénéficier d’une immersion naturelle dans la société, à leur manière et avec leur différence. Dans un environnement sécurisant avec des intervenants spécialisés, ils peuvent grandir et s’épanouir à leur rythme, dans le respect de leurs besoins et spécificités.
De plus, l’inclusion de l’enfant handicapé dans un milieu d’accueil classique lui permet de développer des attitudes et des comportements adaptatifs qui lui seront utiles pour affronter aisément les différents défis de la vie quotidienne.
En parallèle, l’accueil en crèche des enfants handicapés est l’occasion idéale pour les éducateurs de sensibiliser naturellement les autres enfants, dès leur plus jeune âge à la différence et au handicap.
Ils pourront alors acquérir plus facilement des valeurs essentielles comme la tolérance, l’ouverture, la solidarité et le respect de la différence à travers les activités et les jeux collectifs.
Les modalités d’accueil des enfants handicapés en crèche
Bien qu’il n’existe aucune réglementation particulière qui régit les modalités d’accueil des enfants en situation de handicap, les crèches font des efforts considérables pour garantir un accueil adapté à leurs besoins spécifiques.
En outre, les crèches accueillant les enfants handicapés mettent en place des aménagements spécifiques visant à rendre les activités accessibles à tous. De même, ils mettent un point d’honneur à proposer un accompagnement de l’enfant par des professionnels qualifiés et expérimentés.
Quelles sont les démarches à suivre pour inscrire un enfant en situation de handicap en crèche ?
Pour inscrire votre enfant en situation de handicap en crèche, il est important de contacter le service petite enfance de la mairie de votre lieu de votre résidence. Une rencontre avec le responsable de l’établissement sera fixée pour faire part de vos attentes et des difficultés spécifiques de l’enfant. Ensuite, une visite d’admission avec le médecin de la crèche sera programmée pour organiser au mieux son accueil et établir le certificat d’aptitude à l’entrée en crèche.
Une fois toutes ces étapes validées, il vous sera demandé de fournir les pièces justificatives suivantes :
- livret de famille ou extrait d’acte de naissance
- pièce d’identité du responsable légal ;
- justificatif de domicile ;
- copie du carnet de vaccinations ou un certificat de contre-indication médicale ;
- copie de jugement en cas de séparation ou de divorce ;
- relevé d’identité bancaire.
Bon à savoir :
Même si les critères d’âge peuvent varier selon les structures, l’accueil en crèche des enfants porteurs de handicap est en général possible dès l’âge de 2 mois jusqu’à 3 ans.
Parents : comment payer la crèche ?
Pour encourager l’inclusion des porteurs de handicap dès la petite enfance, l’État propose de nombreuses aides financières aux familles souhaitant placer leur enfant handicapé en crèche. En outre, ils peuvent bénéficier d’un tarif réduit grâce à la Prestation Service Unique (PSU), reversée directement aux directeurs d’établissements.
Les parents bénéficiant de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) peuvent en sus se voir octroyer le CMG ou Complément de libre choix du mode de garde. Il leur est également possible d’obtenir un crédit d’impôt de 50 % des frais de garde.