Lorsqu’un enfant rencontre des difficultés à l’école, divers types d’accompagnements personnalisés peuvent lui être octroyés. En fonction de ses besoins, d’éventuelles pathologies ou encore de son handicap, des dispositifs déployés par l’Éducation nationale interviennent en renfort des mesures prises par l’équipe éducative de son établissement scolaire. Voici les aides disponibles en France pour votre enfant.
Quelles aides pour un enfant qui rencontre des difficultés légères d’apprentissage ?
Lorsqu’un enfant ne maîtrise pas l’intégralité du programme éducatif, des solutions existent. En effet, lorsque ce retard est pris à temps, les lacunes rencontrées peuvent rapidement être dépassées grâce à différents supports proposés au sein des écoles élémentaires.
Les activités pédagogiques complémentaires (APC)
À l’école primaire, les élèves n’ayant pas acquis certains apprentissages peuvent bénéficier à hauteur d’une heure par semaine d’un accompagnement personnalisé. Durant le temps de l’APC, on se retrouve en classe réduite pour travailler les leçons qui ne sont pas maîtrisées. Cela permet aux enfants de revoir certaines règles d’orthographe ou de calcul à l’aide de leur enseignant qui est plus disponible pour répondre à leurs questions qu’en classe complète.
Notez que les parents sont toujours informés de l’inscription de leur enfant aux APC et que leur accord est primordial pour que les séances aient lieu.
L’accompagnement scolaire pour les difficultés d’apprentissage (PPRE)
Quand un enfant est en situation de redoublement, précoce ou encore lorsqu’il présente simplement quelques difficultés à retenir ses leçons de maths, de français ou d’anglais, un PPRE peut lui être proposé. Afin que ses lacunes ne mettent pas à mal sa scolarité, plusieurs mesures peuvent être prises par son équipe éducative pour l’aider à rattraper son retard d’apprentissage :
- soutien scolaire ;
- aménagement des méthodes d’apprentissage ;
- aménagement de la charge de devoirs ;
- évaluations adaptées…
Si un enseignant constate qu’un élève fait face à certaines difficultés à l’école, il peut solliciter un rendez-vous avec ses parents, le directeur de son établissement et le restant de l’équipe éducative de l’école pour discuter d’un plan d’action. Cela permet à l’enfant concerné d’être témoin de l’implication des adultes qui l’entourent pour l’aider à rattraper le retard scolaire accumulé.
Les stages de remise à niveau
Les élèves de CM1 et de CM2 qui rencontrent quelques difficultés pour apprendre les mathématiques et le français peuvent aussi compter sur les stages de remise à niveau proposés par les enseignants volontaires durant les vacances scolaires. Au printemps et à la fin de l’été, certains enfants sont accueillis pendant 5 jours durant 3 heures pour revenir avec un professeur sur les notions non acquises.
L’accompagnement éducatif
Du CP au CM2, les élèves qui le souhaitent peuvent profiter de leur temps périscolaire pour bénéficier d’un accompagnement dans leurs devoirs. Entre midi et deux, ou à l’étude du soir, les enfants concernés profitent de l’expérience de leurs animateurs pour acquérir la maîtrise de certains apprentissages nécessaires pour retourner sereinement en classe.
Quelles aides pour un enfant en situation de handicap ?
Certains enfants porteurs d’un handicap peuvent rencontrer des difficultés scolaires lorsqu’ils ne bénéficient pas d’aménagements adaptés. Le PPS, ou projet personnalisé de scolarisation, offre à l’élève la mise en place d’outils pédagogiques compatibles avec son état de santé et un accompagnement sur-mesure. Pour obtenir un tel plan, les parents doivent solliciter la MDPH tandis que les enseignants doivent assurer un suivi tout au long de l’année scolaire.
Quelles aides pour un enfant atteint d’une pathologie chronique ?
Certains enfants sont atteints de pathologies chroniques qui, si elles ne sont pas prises en compte, peuvent mettre à mal leur scolarité. Les phobies scolaires, les allergies, les troubles alimentaires, l’asthme ou encore le diabète sont parfois difficiles à vivre au sein d’une classe. Pour que les élèves concernés bénéficient d’un protocole d’apprentissage adapté, un PAI (projet d’accueil individualisé) peut être mis en place.
Ce plan particulier qui s’appuie sur les difficultés de l’enfant lui permet de profiter d’un emploi du temps adapté à ses rendez-vous médicaux, de prendre ses traitements à heures fixes même en classe et d’obtenir un soutien scolaire. Il est mis en place lorsque les parents, l’équipe encadrante et l’enseignant collaborent.
Quelles aides pour un enfant qui rencontre de réels troubles de l’apprentissage ?
Le PAP, ou plan d’accompagnement personnalisé, permet quant à lui d’offrir aux enfants porteurs de troubles de l’apprentissage une aide adaptée à leurs besoins. Cette prestation s’adresse aux élèves :
- dyslexiques ;
- dysorthographiques ;
- dyspraxiques
- dysphasiques ;
- dysgraphiques ;
- hyperactifs ;
- ou qui présentent un déficit de l’attention.
Lorsqu’un PAP est mis en œuvre, les enfants concernés peuvent bénéficier d’un délai plus long pour rendre leur copie ou d’outils spécifiques pour améliorer leur concentration. Le PAP est mis en place après concertation entre les représentants légaux, l’enfant, son médecin et l’équipe éducative.
L’école à la maison
Parfois, il arrive qu’un enfant ne se sente pas à l’aise dans une classe et que l’école ne soit finalement pas adaptée à ses besoins. Pour qu’il puisse tout de même suivre le programme de l’éducation nationale, l’élève concerné peut sous certaines conditions être scolarisé à la maison. Depuis 2022, cette possibilité s’est durcie et ne s’adresse désormais plus qu’aux enfants dont :
- l’état de santé ne permet pas de se rendre en classe (maladie, handicap) ;
- l’activité artistique ou sportive de haut niveau empêche de suivre le rythme de l’école ;
- la famille est nomade ;
- le lieu de vie est trop éloigné d’une école publique ;
- le profil nécessite un projet pédagogique spécifique ;
- ainsi que ceux qui ont été victimes de harcèlement scolaire.