Chaque année, ce ne sont pas moins de 4 Français sur 10 qui renoncent aux vacances, par pur souci financier. À l’heure où l’inflation bat son plein, l’État anticipe d’ores et déjà l’été qui arrive et prévoit de nouvelles aides pour aider ceux qui ne partent pas en vacances à profiter de la saison pour quitter enfin quelques jours leur lieu de résidence. Découvrez qui seront les concernés.
Quelles sont les nouvelles mesures pour aider les Français à partir en vacances ?
Si en 2021, 4 Français sur 10 ne sont pas partis en vacances d’été, les chiffres risquent cette année d’être encore plus élevés. L’inflation, la mise en application de la nouvelle réforme des retraites et la hausse des coûts du quotidien laissent effectivement présager un été placé sous le signe des économies. Un éventuel séjour hors de la ville ne sera pas envisagé par de nombreux foyers précaires qui, une année de plus, devront se passer de voyage.
Pourtant, environ 15 000 personnes qui disposent de revenus modestes pourraient bien être surprises dans les moins à venir. En effet, pour aider les Français les plus vulnérables à profiter de congés dans un nouvel environnement, le gouvernement a décidé de renforcer les dispositifs sociaux déjà déployés pour financer les vacances de ceux qui n’ont pas de quoi s’en offrir.
En augmentant le budget de l’Agence nationale pour les chèques vacances (ANCV) l’État va permettre aux plus démunis de quitter provisoirement leur lieu de vie à travers le renforcement du budget de 3 dispositifs distincts.
Le dispositif Elles en vacances pour les victimes de violences
Le premier dispositif concerné par une revalorisation de son budget est celui qui concerne les femmes victimes de violences ainsi que leurs proches. Grâce au programme « Elles en vacances », les femmes concernées peuvent s’éloigner avec leurs enfants quelque temps pour souffler et profiter d’un séjour financé par l’Ancv.
L’an dernier, le projet a permis à plus de 400 victimes et à leurs proches de profiter de vacances bien méritées après avoir vécu l’horreur parfois au sein même de leur foyer.
1 million d’euros supplémentaires pour les colos apprenantes
Les jeunes de 3 à 17 ans issus des quartiers dits prioritaires, mais aussi ceux qui portent un handicap, sont suivis par l’ASE, ou évoluent au sein de foyers particulièrement précaires pourront eux aussi être plus nombreux à partir en vacances, dans le cadre des « colos apprenantes ». Contre un reste à charge de 50 euros, les parents modestes pourront assurer à leurs enfants un séjour entre jeunes et des souvenirs inoubliables dans un environnement nouveau.
Les seniors d’outre-mer en vacances
Face à une hausse de la précarité des retraités, le programme Destination France qui a déjà permis l’an dernier aux seniors d’outre-mer de profiter de vacances malgré des finances limitées, l’État prévoit là encore un budget plus conséquent.
En effet, le projet pourrait cette année permettre à des retraités supplémentaires de prendre le large et de quitter à moindres frais leur quotidien pour un séjour pris en charge par l’ANCV.
Quel est le budget alloué aux nouvelles aides au départ en vacances ?
En 2023, l’État envisage d’allouer 3,4 millions d’euros supplémentaires à l’Agence nationale pour les chèques vacances. Grâce à ce geste, 15 000 nouveaux bénéficiaires pourront être ajoutés aux effectifs des projets solidaires menés par l’organisme :
- Elles en vacances devrait profiter de 1 million d’euros de plus cette année pour offrir un havre de paix aux femmes traumatisées par les violences qu’elles ont subies ;
- Les colos apprenantes, elles aussi, pourront bénéficier de 1 million d’euros pour assurer des vacances à plus de 4 600 enfants ;
- Et le programme Destination France, qui amène les seniors d’outre-mer en vacances, profitera lui de 1,4 million d’euros supplémentaires.
Qui sont les citoyens concernés par cette aide ?
Cet été, les nouvelles aides déployées pour les Français qui ne partent pas en vacances permettront aux personnes vulnérables suivantes de profiter d’un séjour à distance du lieu où elles évoluent toute l’année :
- les femmes victimes de violences et leurs enfants ;
- les retraités qui vivent au sein des territoires et départements d’outre-mer ;
- et les jeunes de 3 à 17 ans, issus de quartiers prioritaires, affiliés à l’aide sociale à l’enfance, en situation de décrochage scolaire, en situation de handicap ou issus de foyers dont les ressources sont particulièrement modestes.