En France, la réglementation PMR est en vigueur depuis déjà bon nombre d’années. Pratique, elle facilite le déplacement de certains individus qui peinent à se mouvoir. Si cette abréviation évoque dans un premier temps les porteurs de handicap, elle s’ouvre néanmoins à une part plus large de la population. Mais que signifie réellement PMR ?
Qu’est-ce que signifie l’abréviation PMR ?
L’abréviation PMR signifie personne à mobilité réduite. Si ce terme évoque dans un premier temps une personne ayant des difficultés à se déplacer à cause d’un handicap, il n’englobe pas pour autant cette unique part de la population. En effet, dès lors qu’un individu, de par une maladie ou un encombrement temporaire peine à se mouvoir, il est considéré comment étant une personne à mobilité réduite.
Cet acronyme désormais régulièrement utilisé permet aux établissements privés comme publics de mettre en œuvre certains aménagements spécifiques afin de simplifier les déplacements de ceux qui présentent une gêne dans leurs mouvements, que ce soit de manière temporaire ou définitive.
Qui est considéré comme étant une personne à mobilité réduite ?
Car comme vu plus haut, les personnes porteuses d’un handicap et se déplaçant à l’aide d’un fauteuil roulant ne sont pas les seules à être considérées comme PMR. En effet, tout individu présentant l’un des handicaps énumérés ci-dessous peut être considéré comme personne à mobilité réduite :
- une personne trop grande, trop petite ou trop volumineuse pour accéder à un lieu ;
- une personne aveugle ou sourde ;
- une femme enceinte ;
- une personne portant un enfant dans les bras ;
- une personne équipée d’une poussette ou d’un caddie ;
- une personne qui porte une charge lourde…
Quels sont les avantages conçus pour les PMR ?
Pour que les personnes à mobilité réduite puissent circuler plus aisément, la réglementation PMR est née. Après avoir constaté de réelles difficultés de déplacement pour ces individus dans les lieux les plus fréquentés, le gouvernement a décidé de mettre aux normes les conditions d’accessibilité de certains endroits, publics comme privés.
La réglementation PMR dans les logements neufs
Pour que les personnes qui se déplacent à l’aide d’un fauteuil roulant comme les mamans qui poussent une poussette puissent rentrer chez elles sans se démener pour passer la porte de leur allée, les nouveaux logements sont soumis à la réglementation PMR.
Lorsque des bâtiments sont construits, tout doit être désormais pensé pour répondre aux normes d’accessibilité. Depuis 2019, l’intégralité des constructions réalisées en France est conçue en accord avec l’autonomie des personnes à mobilité réduite.
L’accessibilité PMR obligatoire dans les lieux publics
Pour répondre aux besoins des personnes dont la mobilité est réduite de par une pathologie ou un état passager, les lieux publics doivent désormais s’assurer d’être accessibles à tous. Dans les boutiques, des cabines d’essayage spécifiques doivent être déployées, tandis que les restaurants doivent disposer d’une rampe promettant l’accès à tous. Les parcs, les grandes surfaces ou encore les musées doivent tous jouer le jeu de la norme PMR pour éviter des contraventions pouvant être onéreuses.
Une signalétique PMR adaptée à tous les handicaps
En plus de rendre accessibles les lieux publics et privés aux personnes à mobilité réduite, la loi prévoit aussi une signalétique spécifique aux personnes atteintes de handicaps moteurs, aux malvoyants et aux malentendants. Dans les lieux publics, de multiples dispositifs facilitant l’accessibilité à tous sont mis en place :
- des dalles podotactiles orientent les personnes aveugles près des passages piétons ;
- des textes en braille sont déployés dans les rues et les transports en commun ;
- des amplificateurs de prothèses auditives aident les malentendants à s’informer ;
- et des panneaux d’accueil signalent les lieux prévus pour les personnes porteuses de handicaps.
À quelles aides peuvent prétendre les personnes à mobilité réduite ?
Les personnes à mobilité réduite ou les professionnels qui accueillent du public peuvent parfois bénéficier d’aide pour financer leurs travaux d’accessibilité. Pour bénéficier de ce coup de pouce, il est primordial de réaliser en amont un diagnostic d’accessibilité. Selon votre situation, vos ressources ou encore la nature de votre handicap, différentes prestations sociales pourront vous être accordées :
- l’AAH (allocation de l’adulte handicapé) ;
- la PCH (prestation de compensation du handicap) ;
- l’aide au logement handicapé ;
- l’aide « habiter facile » de l’ANAH ;
- les subventions d’Action logement pour améliorer l’accessibilité d’une habitation ;
- divers crédits d’impôt équivalents à 25 % des dépenses engagées pour mettre votre logement aux normes PMR.